Gwenn ha Du au pays de Waroc
- Le 09/08/2021
- Dans RoadTrip
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Nous voilà reparti sur les routes en ce début du mois d’août avec l’espoir de laisser derrière nous la pluie Charentaise qui ne nous quitte plus depuis plusieurs semaines maintenant. Difficile de croire que nous sommes en été avec ce temps morose, même les températures ne nous en donnent pas l’impression. Et si nous aspirons à une météo plus clémente, la région vers laquelle nous nous dirigeons n’est malheureusement pas la plus réputée pour cela. Car la péninsule bretonne est connue pour sa culture et son patrimoine, mais elle l’est aussi pour son climat régulièrement pluvieux.
Marais salants et mur de la lèche
Quoi qu’il en soit, nous voilà dors et déjà sur les départementales pour nous diriger vers notre première étape, l’île de Noirmoutier, réputée pour sa production de sel et son ostréiculture. Et si les paysages atypiques sont agréables à parcourir, ils laissent également rapidement place à la crainte quant au fait de trouver facilement un endroit où passer la nuit. Après une brève halte le temps d’une balade sur les plages de sable fin, mes doutes seront fâcheusement avérés.
Après avoir parcouru le secteur dans un sens puis dans l’autre, nous retrouvant à revenir sur nos pas à maintes reprises, nous nous heurtons toujours à la même chose. Des zones interdites de stationnement pour la nuit par des arrêtés municipaux ou des barrières. Ce sont les affres de la vanlife. Chercher un spot et tourner pendant des heures en vain, se heurtant à des proscriptions suite à de trop nombreux abus. Et dans un but de préservation de notre patrimoine, il est hors de question de les braver. Et bien tant pis, si nous comptions faire une plus ample visite de l’île le lendemain, nous trouverons un autre endroit plus propice car la région ne manque pas de lieux, regorgeant d’Histoire, à visiter. Nous continuons ainsi notre route non loin de la côte, ce qui nous laisse apercevoir la mer à certaines occasions. C’est finalement après avoir mangé, que nous atteindrons notre lieu de halte, un petit parking arboré avec vue sur la mer. Ce n’est certes pas le lieu idéal pour la tranquillité mais il est, en définitive, relativement désert et le soleil commence déjà à descendre sur l’horizon. Le temps est enfin un peu avec nous. Nous profiterons de cette accalmie pour nous installer et observer le jour décroitre avant que la pluie ne reprenne le lendemain.
Après une bonne nuit de sommeil, il est temps de remballer nos affaires et de nous diriger vers notre prochain lieu de visite. Suite à la déconvenue de la vieille, nos plans ont changé et nous décidons de nous diriger vers le port de Pornic. Le temps ne s’y prête pas vraiment pour apprécier une glace sur le fameux « mur de la lèche », appelé ainsi à cause des nombreux touristes qui y dégustent leur cornet, nous tenterons plutôt la visite guidée de son château, ouvert par son propriétaire pour la toute première fois.

En début d’après-midi, nous continuerons vers un autre berceau de la production de sel français, Guérande. Si ce nom est bien connu dans le monde pour cette dernière, nous ne connaissions pourtant pas sa citée médiévale dont les remparts ont été conservés dans leur intégralité et qui est classé au titre des monuments historiques depuis 1877 ! La fine bruine qui s’est remise à tomber est la parfaite excuse pour flâner dans les différentes échoppes, dont nous ne ressortirons pas les mains vides puisque nous succombons à la gourmandise d'une boite de caramels et de palets bretons.
La journée avance et il nous faut encore rejoindre notre destination pour ce soir. Une fois n’est pas coutume, nous nous rendons dans une chambre d’hôte pour deux nuits, le moulin de la Béraudaie, situé à une trentaine de kilomètres de Vannes. Nous avons réservé depuis plusieurs mois, surtout en cette période estivale post-covid, car nous l’apprendrons plus tard par le gérant mais la région est littéralement prise d’assaut par les touristes et ils sont complets jusqu’à la fin de l’été. Il faut dire que le cadre de cet ancien moulin à farine en bord de rivière est simplement somptueux. Après nous avoir amené jusqu’à notre chambre, on nous donne rendez-vous pour le dîner à 19h30. Il n’est jamais évident d’arriver dans un lieu et de se mettre à une tablée avec de parfaits inconnus, pourtant l’ambiance est bon enfant et la discussion s’engage rapidement sur les différentes visites de la journée. Notre hôte nous apporte les plats au fur et à mesure en continuant de nous délecter avec une bonne touche d’humour. Il est relativement tard quand nous regagnons finalement notre chambre et nous n’aurions pu passer un meilleur moment.
Gwenn ha Du et pays de Waroc

Si le repas de la veille était succulent, le petit-déjeuner ne nous laisse pas en reste non plus avec le buffet à notre disposition : muffins, madeleines, crêpes, caramel au beurre salé et bien d’autres mets ont été préparés avec soins dans les fourneaux de la cuisine. De quoi nous donner l’énergie suffisante pour les pérégrinations de la journée. Au programme pour cette matinée, la mythique forêt de Brocéliande pour y découvrir la tombe de Merlin et la fontaine de Jouvence, mais aussi Excalibur plantée dans son rocher au lac de Trémelin et que seul l’élu pourra retirer. Autant de légendes qui ont bercé notre enfance à travers les histoires et le cinéma. Mais le temps défile et il est temps de nous restaurer. Nous faisons un arrêt dans une crêperie dans le village de Josselin, avant de continuer notre excursion et d’arpenter ses rues à la recherche de sa place forte. Nous avons la sensation qu’ici, chaque ville ou village cache une forteresse et un passé médiéval. Si nous voulions tout voir, même un mois n’y suffirait pas !
Le soir venu, nous sommes de retour pour un délicieux dîner. Nous retrouvons certains des convives de la veille, et d’autres couples remplacent ceux absents. Nous reprenons le fil de nos discussions d'hier et notons les conseils avisés de ce que nous pourrions faire lors de notre dernière journée.
Menhirs et Petite cité de caractère
Ces quelques jours de vacances sont déjà terminés. Il est l’heure de charger le 4x4 et de prendre la route du retour, mais avant cela, nous faisons un petit détour par un autre site qui fait également la renommée de la région, les menhirs de Monteneuf. Et que serait une visite de la Bretagne sans aller contempler des menhirs ? Une fois sur place, l’accès est gratuit mais il est possible de participer à différentes activités et nous nous laisserons tenter par un jeu de piste ludique qui nous occupera jusqu’à l’heure du déjeuner.
Notre dernière étape de ce périple sera Rochefort-en-Terre, cité bretonne de pierre et de fleurs classée parmi « Les Plus Beaux Villages de France », association dont j’ai déjà évoqué l’objectif par le passé lors de notre balade sur le territoire corrézien (lien ICI), et élu « village préféré des Français » en 2016 dans l’émission télé du même nom. Nous ne pouvions pas, dès lors, passer à côté sans y faire un petit arrêt ! Une fois encore, nous pourrions presque nous croire hors du temps car il faut dire que la ville est un petit bijou niché au cœur du Morbihan avec ses ruelles pavées, ses enseignes stylisées et sa diversité architecturale. Diversité pourtant homogène, grâce à la pierre omniprésente et qui fait le trait d’union avec cet autre témoignage du riche passé de notre pays.

Ce n'est pas la première fois que je viens en Bretagne, pourtant il n'est pas difficile d'y trouver des richesses insoupçonnées à chaque nouveau passage tellement ces terres possèdent un patrimoine fascinant et fabuleux. Que pourrions nous bien découvrir d'autre la prochaine fois ? Car il reste indéniablement beaucoup de choses à voir...
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