RoadTrip

Avant la route, il y a le rêve

Il y a des voyages qui s’écrivent longtemps avant de commencer.
Dans les silences des soirées d’été, autour d’un verre, entre amis.
Dans les cartes froissées qu’on garde « au cas où », les itinéraires griffonnés, les envies mises en veille.

Puis un jour, l’aube vous appelle.
Et ce n’est plus un projet, mais un frisson.
La route devient un fil qu’on suit sans trop savoir jusqu’où il mène.
On ne part pas pour fuir, ni vraiment pour chercher.
On part pour ressentir. Pour respirer la vie.
Pour écouter le bruit du vent entre deux crêtes et voir les ombres s’étirer sur la terre nue.

Ce récit est celui de quatre jours.
Quatre fragments de liberté, entre montagnes, plaines, boue et amitié.
Quatre battements de cœur où chaque détour a laissé une trace.

Cela fait plusieurs semaines déjà qu'il commence à faire de plus en plus chaud durant ces journées de printemps, pourtant aujourd'hui nous sommes relativement préservés. Une petite brise souffle pendant que je termine de charger le 4x4 avec les affaires. J'effectue une dernière check-list mentale pour m'assurer que je n'ai rien oublié en attendant qu'un ami me rejoigne. J'attends de repartir depuis plusieurs mois, même si nous n'allons au final pas si loin. Nous ne sortons même pas du département et serons rentrés le lendemain dans la matinée ! Mais je suis en vacances, et le temps est encore idéal en cette période avec de belles journées ensoleillées mais des nuits suffisamment fraiches pour ne pas en souffrir.

La période estivale est enfin arrivée après de longs mois de dur labeur. Il est de nouveau temps pour moi de préparer les affaires pour passer quelques jours sur les routes du terroir lot-et-garonnais. J'attends toujours ces moments avec impatience, comme une bulle d'oxygène dans ce monde qui avance à toute vitesse. Cette fois-ci, et notamment avec la période caniculaire présente sur tout le territoire, nous évitons de prendre des risques inconsidérés à l'heure où des milliers d'hectares de forêts sont en train de brûler et préférons la relative sécurité et le confort de campings ou terrains privés pour passer nos prochaines nuits. Pour cela, j'ai récemment découvert une application : "HomeCamper", qui permet de trouver des terrains de gamping (pour garden camping). Du camping chez l'habitant en somme !

Nous voilà reparti sur les routes en ce début du mois d’août avec l’espoir de laisser derrière nous la pluie Charentaise qui ne nous quitte plus depuis plusieurs semaines maintenant. Difficile de croire que nous sommes en été avec ce temps morose, même les températures ne nous en donnent pas l’impression. Et si nous aspirons à une météo plus clémente, la région vers laquelle nous nous dirigeons n’est malheureusement pas la plus réputée pour cela. Car la péninsule bretonne est connue pour sa culture et son patrimoine, mais elle l’est aussi pour son climat régulièrement pluvieux.

L’annonce d’un troisième confinement peu avant Pâques ne nous aura pas permis de partir comme nous comptions le faire à l’origine. Alors que nous devions partir pendant 4 jours, la déclaration faite par le gouvernement de limiter les déplacements dans un rayon de 10km à partir du samedi soir nous a obligé à revoir nos plans.

Il est temps de reprendre la route, le temps de quelques jours, pour m'amener vers les petits ports de pêches de la Côtes-d'Armor ou les plateaux du Finistère, vers ces petites routes et magnifiques paysages qui constituent la Bretagne !

Après plusieurs semaines, plusieurs mois même devrais-je dire, j'ai de nouveau pu prendre la route le temps de quelques jours. Direction le sud-ouest pour rejoindre la côte Basque et les Pyrénées.

Départ une fin d'après-midi pluvieuse direction Clermont-Ferrand pour rejoindre un ami quelques jours. Le trajet ? Par les petites routes, en évitant soigneusement les autoroutes et les grandes nationales ! Le but ? Visiter et découvrir une partie du patrimoine culturel du plateau de Millevache et du parc régional des volcans d'Auvergne.